Pourquoi est-ce important ?

Une proposition audacieuse qui pourrait révolutionner les élections européennes vient d’être annoncée. Le Parlement européen devra décider de la retenir ou de la rejeter mercredi prochain.

À l’heure actuelle, beaucoup de nos représentants se consacrent à la défense quotidienne des intérêts de leur pays, au lieu de réfléchir à un avenir commun pour les Européens. Au lieu de chercher des solutions gagnantes pour tous, les politiques du PE terminent généralement en jeux à somme nulle.

Mais cette nouvelle proposition peut changer la donne. En ayant au moins quelques parlementaires responsables devant tous les Européens, le PE pourra jouer un rôle de forum pour la construction de notre avenir commun en tant qu’Européens. C’est possible, mais pas facile.

Un nombre important de députés sont déjà favorables à cette idée. Mais beaucoup d’entre eux hésitent encore, et nous connaissons ceux qui font barrage et tentent de convaincre à tout prix leurs collègues. En tant qu’électeurs, nous avons le droit d’exercer une pression et de faire entendre notre voix pour une démocratie plus forte.

Si les candidats aux prochaines élections du Parlement européen font campagne au sein d’un vrai parti européen international, et non plus d’un conglomérat de partis nationaux, ils pourront s’affranchir des contraintes des agendas nationaux. Nous pourrions ainsi continuer à élire des députés européens nationaux, mais aussi voter pour un candidat d’une liste européenne commune. Et ce candidat ne serait pas nécessairement de notre pays.

Ces députés seraient mieux placés pour avoir en tête les intérêts de tous – nos intérêts en tant que citoyens européens, pas juste les intérêts de ceux qui partagent le même passeport.

Nous devons saisir cette opportunité unique : l’indignation d’un mouvement d’Européens mobilisés peut faire la différence entre un Parlement à la recherche de solutions gagnantes pour tous et un champ de bataille pour la défense mesquine d’intérêts nationaux.

Des listes européennes communes insuffleraient un vent nouveau sur les débats du Parlement européen, obligeraient les partis politiques à mettre en avant leur vision de l’Europe, et feraient peut-être déplacer plus d’électeurs aux urnes ! Nous devons convaincre à la fois les parlementaires et nos dirigeants nationaux pour que cela arrive.

Après le vote au Parlement, la balle sera dans le camp des pays de l’UE. Ce sera le moment de décider. La France, l’Italie, le Portugal, Malte et la Grèce se sont prononcés en faveur de la proposition. [3] Nous avons toutes les chances d’y arriver. Mais il nous faut encore convaincre des acteurs clé comme l’Allemagne.

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