WeMove Europe est un mouvement qui mène des campagnes visant à renforcer le pouvoir citoyen et à transformer l’Europe pour les citoyen·ne·s, les générations futures et la planète.
La collecte de signatures pour notre pétition appelant à un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés s'est achevée le 30 mars 2023. Plus de 300 000 signatures ont été recueillies et remises aux ministères de l'environnement et de l'agriculture en Allemagne, en Pologne, en Slovaquie et en Espagne. Les signatures ont également appuyé l'appel en faveur d'un moratoire lors de la 15ème réunion de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (COP15) qui s'est tenue en décembre 2022.
La campagne "Stop Gene Drives" continue d'informer la société civile et les responsables politiques du monde entier sur les risques et les questions sans réponse qui entourent la dissémination dans l'environnement des organismes génétiquement modifiés. De plus amples informations sont disponibles ici
WeMove.EU continue de militer pour une Union européenne attachée à la justice sociale, économique et environnementale. Nos autres campagnes pourraient vous intéresser : www.wemove.eu/fr
Zakia Khattabi, Ministre de l'Environnement, du Climat, du Green Deal et du Développement durable
Pétition
Nous vous demandons d’empêcher la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique dans l'environnement et à œuvrer en faveur d'un moratoire international sur la dissémination d'organismes modifiés par forçage génétique lors de la Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD).
Pourquoi est-ce important ?
Imaginez des moustiques créés par forçage génétique, conçus pour pour transmettre leurs gènes à tous leurs descendants. Libérés dans la nature, ils mettraient en danger la chaîne alimentaire et, en quelques générations, anéantiraient leurs cousins naturels en les rendant stériles [1].
Les modifications génétiques de ces moustiques pourraient même, selon plusieurs scientifiques, être transférées à d’autres espèces, telles que les papillons. On risquerait alors une extinction de masse des pollinisateurs, mettant en péril des cultures, des plantes et des écosystèmes entiers [2].
Personne n'a de solution pour atténuer ces risques ; pourtant, plusieurs projets existent pour faire du forçage génétique une réalité. C'est l'armée américaine et la Fondation Bill & Melinda Gates qui fournissent la plupart des fonds nécessaires à leurs réalisations.
Dans la perspective du sommet sur la biodiversité réuni par les Nations unies en 2021, d'importantes décisions seront prises lors de conférences d'experts. L'UE est représentée à toutes ces conférences. Déjà, le Parlement européen demande que la position de l'UE soit en faveur d'un moratoire. Cela ne suffit pas. Nos voix peuvent faire toute la différence.
Avec plus de 200 organisations dans le monde, nous demandons un moratoire mondial sur la transmission des gènes pour garantir la biodiversité [3]. Ce moratoire devrait ouvrir la voie à la mise en place de règles contraignantes au niveau mondial. Les questions que posent le forçage génétique doivent être adressées :
- Une propagation incontrôlable et non-réversible : il serait particulièrement difficile de récupérer les organismes modifiés par forçage, une fois qu’ils sont libérés dans la nature. Par ailleurs, il est impossible de contrôler leur propagation dans l’espace et dans le temps. De tels organismes ne s’arrêteront pas à la frontière !
- Une recherche risquée : même lors de tests en laboratoire, le forçage génétique présente des risques. Il suffirait que quelques organismes s’échappent pour provoquer une réaction en chaîne. Jusqu'à présent, il n'existe pas de normes de sécurité contraignantes au niveau mondial pour régir les travaux de « gene drive » réalisés en laboratoire.
- Des techniques sujettes aux erreurs : les outils de génie génétique tels que CRISPR/Cas9, qui sont actifs dans les organismes libérés, sont sujets à des erreurs. Des effets imprévus au niveau génétique sont donc probables.
- Des conséquences sur l’environnement complexes et impossibles à prévoir : les organismes modifiés par forçage génétique sont conçus pour impacter les populations naturelles de leur espèce, sur plusieurs générations. On ne peut prévoir les conséquences qu’auront ces organismes sur la chaîne alimentaire, le comportement de leur espèce, ou des espèces qui coexistent dans leur environnement. Il n'existe pas encore de lignes directrices pour l'évaluation des risques, si tant est que cela soit possible. Les risques pour l'homme et l'environnement sont encore largement inexplorés.
- Une évaluation technologique complète nécessaire, qui dépasse la seule évaluation des risques : étant donné que la technologie a des conséquences considérables et qu'elle soulève des questions techniques, écologiques, éthiques, culturelles, sociales et réglementaires, une évaluation complète est nécessaire avant toute application dans la nature. Les réglementations en matière de responsabilité et d'indemnisation ne sont pas non plus suffisamment clarifiées au niveau mondial.
- Vers une utilisation par l’armée ? L’un des principaux financeurs de la recherche en forçage génétique est l’agence américaine DARPA : l’agence du ministère de la Défense chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire [4]. Le danger du forçage génétique, et de son utilisation à des fins militaires, est évoqué depuis plusieurs années par la Convention des Nations unies sur l'interdiction des armes biologiques.
- Qui décide ? Sachant que des OGM libérés dans l’environnement peuvent se disséminer dans le monde entier, il convient de préciser qui est autorisé à décider de leur dissémination. Il faut créer une structure et des mécanismes de décision au niveau mondial.
Références :
[1] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1095872/forcage-genetique-modification-adn-ethique-moustiques ; https://plus.lapresse.ca/screens/d29421f4-c20d-47db-9cec-39813fd1036e__7C___0.html
[2] Plusieurs études ont montré la possibilité de transferts génétiques d’une espèce d’insecte à l’autre, notamment via la bactérie Wolbachia : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/wolbachia-le-transfert-genetique-de-l-annee_3946
[3] https://www.etcgroup.org/sites/www.etcgroup.org/files/files/etc_ftfsignonletter113018frenchweb_1_0.pdf
[4] https://www.etcgroup.org/sites/www.etcgroup.org/files/files/etc_gene_drive_organisms-web_fr.pdf. Voir aussi : https://www.bastamag.net/L-armee-americaine-et-Bill-Gates-investissent-dans-la-manipulation-genetique-a
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Ce jeudi, les responsables politiques européen·n·es débattront du forçage génétique, une nouvelle technologie visant à créer de la faune et de la flore. En ne produisant que des descendants mâles, le forçage génétique peut anéantir des espèces entières.
Nous appelons les ministres de l'environnement et de l'agriculture des États membres de l'UE à suivre la recommandation des expert·es de ne pas disséminer dans la nature des animaux et des plantes génétiquement modifiés tant que nous ne maîtrisons pas les risques. Merci beaucoup de prendre le temps de tweeter !
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Le forçage génétique est une technique d’ingénierie génétique des insectes, des animaux et des plantes. Lors de leur dissémination, ils peuvent remplacer les espèces naturelles apparentées jusqu'à leur disparition totale. Ce sont des écosystèmes entiers qui risquent de s’effondrer.
Nous disposons d'une opportunité de mettre en place un moratoire mondial sur cette nouvelle technologie, mais nous avons besoin de votre aide. Donnez quelques euros par mois afin d’éviter le pire !
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